Le conditionnement
Lorsque je parle de véganisme avec des omnivores, on me dit souvent que c'est extrémiste parce que les végans ne représentent même pas 2 % de la population. Cela va à l'encontre de la pensée globale de la société.
Alors sous prétexte que nos ancêtres ont fait ce monde, on devrait le garder tel quel ? Ce monde est-il sans faille ? Je pense que personne ne saurait l'affirmer. On voudrait tous y changer quelque chose ; que ce soit en finir avec les guerres, avec la pauvreté, avec les inégalités...
Enfants, nous sommes élevés par nos parents (ou une institution) et sommes pris en charge par l'école dans le même temps. On nous répète à tous plus ou moins la même chose. Je dis plus ou moins car les parents ont leur manière d'éduquer qui leur est propre et l'école qui offre l'accès à des connaissances et des savoirs est donnée par des personnes morales qui modifient (consciemment ou inconsciemment) les données et donnent leur opinion. C'est inévitable, ils sont humains.
On me dit souvent "on ne peut pas refaire le monde". Le refaire, effectivement, c'est impossible mais lui permettre d'évoluer est à la portée de chacun d'entre nous. Forcément, si on part du principe qu'on ne peut rien faire et qu'on ne fait rien, il ne changera pas tout seul. Mais n'ayez crainte, d'autres le feront évoluer pour vous.
Il y a moins d'un siècle, la société voulait que les femmes soient soumises et n'aient que peu de droits. Les mentalités ont changées. Le monde a avancé. Ne voyait-on pas pourtant comme des extrémistes ces hommes qui voulaient offrir plus de liberté à leur épouse, leur mère ou leur fille ?
Le changement, la nouveauté font peur parce que nous ne les connaissons pas. Mais doit-on forcément s'y opposer sur le simple fait que nous n'avons pas l'habitude de penser ainsi ?
Si les choses n'évoluaient pas, on penserait sans doute toujours que la Terre est carrée, les populations noires seraient toujours esclaves, on ne pourrait toujours pas se rendre à l'autre bout de la planète en quelques heures. Quoique... Si on regarde bien, les évolutions qui nous arrangent se font relativement facilement même si les conséquences peuvent s'avérer désastreuses. Mais quand il s'agit de demander aux hommes de garder les enfants pendant que Madame va travailler, c'est plus dur. Quant à nous priver du plaisir que procure le spectacle d'une corrida ou une bouchée de cadavre (euh pardon, je voulais dire viande) en bouche, pour libérer un être sensible, c'est déjà plus compliqué.
Chers lecteurs, apprenez à désapprendre, à voir les choses sous un autre angle. Cela s'appelle l'ouverture d'esprit. Le monde d'aujourd'hui nous empêche de penser par nous même en nous excluant dès qu'on sort du lot. Sachez cependant que pendant que vous regardez "Plus belle la vie", le monde continue de bouger.
Nous sommes des victimes de ce système mais pourquoi devrions-nous le rester ? Peut-on laisser une poignée de gens décider pour nous sur le seul prétexte qu'on les autorise à s'exprimer et pas nous ? Sachez que la vie d'un président ou d'un roi ne vaut pas plus que celle d'un autre homme. Comme on dit souvent "à poil, nous sommes tous les mêmes".
J'ai commencé mon article en parlant du véganisme car c'est là mon plus gros combat mais il s'applique bien sûr à de nombreux autres exemples que j'en suis sûre, vous ne manquerez pas de trouver.